Tout commence souvent par un appel inattendu : un fournisseur victime de rançongiciel, un accès VPN piraté ou une sauvegarde introuvable. Puis viennent les questions, parfois trop tardives : « Qui aurait dû anticiper ? », « Comment alerter nos clients ? », « Sommes-nous responsables ? ». 

Face à la montée des cybermenaces, la directive européenne NIS 2 impose un cadre plus exigeant, mais surtout plus stratégique. En France, son application approche à grands pas.  

 

Or, chaque DSI ou dirigeant de PME gagnerait à s’y préparer, non pas dans l’urgence, mais dans une logique d’amélioration continue. 

 

NIS 2 : qui est concerné en France et pourquoi cela change la donne ?

Contrairement à la première mouture, la nouvelle directive élargit considérablement son périmètre. Elle s’applique désormais aux entités dites « essentielles » ou « importantes » selon leur taille et leur secteur. 

 

D’une part, toutes les entreprises de plus de 50 salariés ou réalisant plus de 10 M€ de chiffre d’affaires, intervenant dans l’un des 19 secteurs critiques, entrent dans le champ d’application. D’autre part, les prestataires techniques, sous-traitants ou fournisseurs numériques peuvent aussi relever de la directive NIS 2 dès lors qu’ils participent à la chaîne de services critiques. 

 

Consultez la liste des secteurs concernés sur le site de l’ANSSI

 

En clair, même une PME industrielle ou une société de services peut relever du texte NIS 2 en France, sans en avoir pleinement conscience. Une seule dépendance numérique suffit. 

 

NIS 2 : définition et principaux changements du texte 

Alors que de nombreuses PME considéraient encore la cybersécurité comme un enjeu technique confié à l’IT, le texte de la directive NIS 2 transforme en profondeur la posture attendue.  

 

Avant tout, ce texte européen vise à responsabiliser les dirigeants et structurer les pratiques de cybersécurité à travers un socle commun de gouvernance, de documentation et de réponse aux incidents : 

  • Un responsable cybersécurité désigné (interne ou externalisé) 
  • Un plan de sécurité documenté et auditable 
  • Une cartographie des risques cyber 
  • Une gestion des incidents structurée et traçable 
  • Une politique de formation et de sensibilisation des équipes 

 

Autrement dit : une sécurité pilotée, documentée, et partagée.

Finie l’approche informelle ou « IT only » 

 

Les sanctions prévues par la directive NIS 2

En imposant des obligations claires, le texte de la NIS introduit également des mesures coercitives pour s’assurer de leur application. Le ton change : la cybersécurité devient un enjeu stratégique et juridiquement sensible. 

  • Jusqu’à 10 millions d’euros d’amende ou 2 % du chiffre d’affaires mondial 
  • Responsabilité directe des dirigeants 
  • Suspension d’activité possible en cas de carences répétées 

 

Or, en 2024, moins d’un tiers des PME disposent d’un plan de sécurité documenté ou d’un processus formel de gestion des incidents. Attendre la notification officielle reviendrait donc à ignorer le feu rouge. 

 

 

 

NIS V2 : les obligations concrètes et pièges classiques à éviter

Le texte européen attend des fondations solides. Trop souvent, les PME tombent dans les mêmes travers. 

 

Voici quelques erreurs fréquentes : 

  • Négliger la documentation des accès et incidents 
  • Centraliser toute la responsabilité sur le DSI 
  • Laisser les procédures en mode « tacite » sans mise à jour 

 

En définitive : aucune solution technique ne remplacera un cadre clair et partagé entre les équipes métiers, IT et direction. 

 

Répondre à NIS 2 : les 4 actions les plus urgentes 

D’abord, chaque entreprise doit poser des bases simples, mais robustes. Sans tomber dans la complexité, certaines actions prioritaires relèvent du bon sens, mais changent tout. 

 

  1. Élaborer une PSSI (Politique de Sécurité des Systèmes d’Information) claire, contextualisée et partagé
  2. Désigner un référent cybersécurité, même externe
  3. Mettre en place une politique de journalisation et de traçabilité
  4. Tester des scénarios d’incidents pour valider les procédures 

 

Ainsi, l’essentiel réside dans la cohérence entre vos engagements, vos pratiques et vos preuves. 

 

👉 Le conseil Alticap : Dans les PME, l’exigence de conformité à la directive NIS 2 reste intimidante. Pour avancer sans s’éparpiller, structurez votre démarche de conformité autour de vos actifs critiques. En priorité ? Vos outils métiers, vos accès à distance et vos solutions de sauvegarde. Grâce à cette précaution, vous créez un noyau résilient. Ensuite, formalisez votre politique par paliers, en intégrant vos équipes dans le processus. 

 

Comment transformer la mise en conformité en avantage opérationnel ?

Adopter la directive NIS 2 offre l’opportunité d’élever son niveau de maturité numérique, de renforcer la confiance des partenaires et de fluidifier les process internes. 

 

D’ailleurs, les entreprises déjà alignées sur les principes de la directive NIS constatent : 

  • Une réduction des interruptions de service liées aux incidents 
  • Un meilleur pilotage des accès sensibles 
  • Une valorisation accrue auprès des donneurs d’ordre 
  • Une montée en compétences des équipes IT & métiers 

 

Finalement, la directive NIS 2 ne se limite pas à une obligation réglementaire : elle trace une trajectoire vers une meilleure résilience opérationnelle. Structurer vos politiques, formaliser vos pratiques, sensibiliser vos équipes… voilà les actions qui renforcent à la fois votre conformité et votre compétitivité.  

 

Alticap accompagne les PME dans cette évolution : diagnostic rapide, cartographie des risques, rédaction d’un plan de sécurité réaliste, déploiement d’outils de supervision, suivi dans le temps… Chaque action repose sur une méthode éprouvée et ajustée à votre organisation. 

 

Besoin d’un plan clair et performant pour répondre à la directive NIS 2 ? Discutez avec un expert Alticap dès aujourd’hui !