Facturation électronique : ce qui vous attend en 2026
Dans douze mois, votre façon de facturer ne ressemblera plus à ce que vous connaissez. La facturation électronique 2026 entre en scène et, avec elle, un compte à rebours déjà lancé pour toutes les entreprises assujetties à la TVA.
Concrètement, fini le PDF envoyé par mail : la réforme impose des formats normés, un passage obligatoire par des plateformes agréées et de nouvelles mentions légales.
Alors, comment conduire le changement sereinement ? Quelles sont les dates clés à retenir ? Et surtout, par où commencer pour aborder cette réforme au mieux ?
Voici un décryptage clair et concret de ce qui vous attend, ainsi que des bonnes pratiques pour vous préparer.
Facturation électronique en France : le point à un an de la réforme
Après plusieurs reports, la réforme est désormais confirmée pour septembre 2026. Toutes les entreprises devront alors être capables de recevoir des factures électroniques et de transmettre les données fiscales correspondantes.
Les chiffres récents montrent pourtant un retard préoccupant :
- Seules 1 % des entreprises de 10 salariés et plus ont mis en place tous les prérequis fin 2024 (OpinionWay/Quadient, 2024).
- 83 % utilisent encore des formats non conformes pour leurs factures (Le Monde du Chiffre, 2024).
- 41 % estiment qu’elles ne seront pas prêtes à temps (Ipsos, Baromètre e-facture 2024).
- En parallèle, 87 % des entreprises utilisent toujours des formats non structurés début 2025.
Ces chiffres révèlent un décalage : si 83 % des dirigeants se disent confiants pour respecter l’échéance, la majorité n’a pas encore franchi les étapes techniques nécessaires.
Rappel du calendrier de la facture électronique calendrier
Le nouveau calendrier se décompose en deux étapes :
1er septembre 2026
- Obligation de réception pour toutes les entreprises.
- Obligation d’émission pour les grandes entreprises et ETI.
1er septembre 2027
- Obligation d’émission pour les PME et micro-entreprises.
Ces échéances concernent à la fois la facturation électronique (e-invoicing) et la transmission des données fiscales (e-reporting), c’est-à-dire la transmission à l’administration des données des transactions non couvertes par une facture électronique.
💡 Notre conseil Alticap : Voyez cette échéance comme une opportunité. Même si votre obligation d’émission arrive en 2027, vos clients ETI et grands comptes adopteront la facture électronique dès l’an prochain. En anticipant dès aujourd’hui, vous fluidifiez vos échanges avec eux, sécurisez vos relations commerciales et prenez une longueur d’avance sur vos concurrents.
Facturation électronique 2026 : ce qui change vraiment pour les PME
La théorie est une chose. Mais dans le quotidien d’une PME, qu’est-ce que cette réforme change concrètement ?
Fin des OD et passage aux Plateformes Agréées (PA)
Jusqu’ici, certaines entreprises comptaient sur des Opérateurs de Dématérialisation (OD), simples intermédiaires techniques. Sauf que cette option disparaît.
Désormais, seules les Plateformes Agréées (ex PDP – Plateformes de Dématérialisation Partenaires) auront le droit d’échanger les factures entre clients et fournisseurs, tout en transmettant les données fiscales à la DGFiP.
En clair : vous devrez soit choisir une PA directement, soit passer par un logiciel de gestion déjà connecté à une PA.
Les formats électroniques acceptés
Dès 2026, la facture électronique en France passera par des formats standardisés. Trois options seront possibles :
- UBL : très utilisé à l’international, il facilite les échanges entre partenaires de différents pays.
- CII : format recommandé par l’ONU, adapté aux échanges B2B complexes.
- Factur-X : un hybride malin qui associe un PDF lisible par l’humain et un fichier XML structuré pour les logiciels.
Ces normes rendent vos factures lisibles aussi bien par vos équipes que par les systèmes informatiques. Résultat : moins d’erreurs de saisie, plus de rapidité de traitement et une compatibilité renforcée avec vos partenaires commerciaux.
Le bon réflexe consiste à vérifier dès aujourd’hui si votre logiciel de facturation ou votre ERP gère déjà l’un de ces formats.
Les mentions obligatoires
À partir de septembre 2026, chaque facture devra inclure de nouvelles informations, en plus des mentions légales classiques :
- le SIREN du client,
- l’adresse de livraison,
- la nature de l’opération (bien, service ou mixte),
- et l’option éventuelle de TVA sur les débits.
Ces précisions répondent à un objectif clair : améliorer la lisibilité et la traçabilité des transactions pour toutes les parties prenantes. Pour les PME, c’est aussi une chance de fiabiliser leurs données et de gagner en transparence vis-à-vis des clients comme de l’administration fiscale.
Archivage et sécurité
Une facture électronique devra être conservée :
- 6 ans au titre fiscal,
- 10 ans au titre commercial.
Mais attention : il ne s’agit pas de stocker des PDF dans un dossier partagé.
Un système d’archivage électronique sécurisé doit garantir l’intégrité et l’accessibilité des documents sur la durée.
💡 Le conseil Alticap : attention, certaines Plateformes Agréées l’intègrent, d’autres non. Pensez à ajouter cette option dans votre cahier des charges ou à vérifier votre outil de facturation actuel.
Quant au cachet électronique qualifié, il s’agit d’une signature numérique certifiée qui authentifie l’émetteur et protège la facture contre toute altération. Il est délivré par des prestataires de certification reconnus et peut être directement intégré dans votre logiciel de facturation ou via votre PA.

Nos conseils d’expert pour anticiper la facturation électronique en France
Vous connaissez désormais les nouvelles règles : formats, mentions obligatoires, archivage sécurisé… Mais la question clé reste : comment s’organiser concrètement pour être fin prêt en 2026 ? La réussite de cette transition repose sur une approche progressive et structurée.
Analyser vos processus internes
Commencez par dresser une vue d’ensemble précise de vos flux de facturation :
- Comment une facture client circule-t-elle entre les commerciaux, l’administration des ventes et la comptabilité ?
- Quelles étapes ralentissent le traitement (doubles saisies, validations manuelles, factures égarées dans les mails…) ?
- Quels formats non conformes persistent encore (Excel, PDF, DOC…) ?
Ce diagnostic met en lumière les points sensibles et permet d’identifier les ajustements à prévoir. De plus, en partageant ce travail avec vos équipes, vous facilitez la compréhension du futur fonctionnement de vos factures électroniques, ce qui crée une première adhésion autour de la réforme.
Mettre à jour ses bases de données
Impossible de réussir la bascule vers la facturation électronique en France avec des bases clients incomplètes. Chaque fiche doit contenir :
- un SIREN fiable,
- une adresse de livraison précise,
- les bonnes coordonnées de facturation.
Mettez aussi vos modèles de factures acquittées en conformité avec les nouvelles mentions légales. Une autre bonne pratique consiste à tester vos factures avec les nouvelles données dès 2025, même si elles ne sont pas encore obligatoires.
Former et impliquer les équipes
La réforme ne concerne pas uniquement la comptabilité : elle touche aussi l’administration des ventes, qui gère la facturation client, les équipes commerciales, qui doivent anticiper les nouvelles mentions lors de la prise de commande et même le département logistique qui voit ses documents de livraisons connectés directement aux factures.
Ainsi, il est important d’organiser des ateliers de sensibilisation pour expliquer :
- Pourquoi le PDF ne suffira plus,
- Comment les nouveaux formats automatisent certaines tâches,
- Quelles étapes vont disparaître et lesquelles vont s’accélérer.
Le fait d’impliquer vos équipes en amont anticipe les éventuels blocages au moment du déploiement et transforme la réforme en levier d’efficacité collective.
Choisir le bon partenaire technologique
La réforme prévoit un passage obligatoire par une Plateforme Agréée (PA), mais rassurez-vous : il existe plusieurs options adaptées aux PME. Certaines incluent directement l’archivage sécurisé, d’autres misent sur une interface intuitive pour faciliter la prise en main, et certaines vont encore plus loin avec une connexion à votre ERP.
Pour avancer sereinement :
- Commencez par définir vos priorités : volume de factures à traiter, niveau de sécurité attendu, intégration avec vos outils actuels…
- Établissez un cahier des charges simple et clair
- Comparez les solutions en fonction de ces critères
Cette démarche vous permettra de choisir un partenaire fiable et durable, parfaitement aligné avec vos besoins.
Des questions sur la réforme de la facturation électronique ?
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